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UN SERVICE CONSTRUIT AVEC LES UTILISATEURS
Parceo, c’est le nom donné à ce service régional du Grand Est. Réunissant les acteurs de la santé, du médico-social et du social, ce bouquet de services numériques vise à coordonner la prise en charge des patients, en réponse aux exigences du programme Ma Santé 2022. Il aide, via diverses fonctionnalités, les professionnels à identifier les cercles de soins, à échanger, à suivre l’évolution de leurs patients et à coordonner des situations complexes.
Dès sa conception, le ton était donné. Cette nouvelle version de l’outil a été soumise à l’expérimentation d’un échantillon d’utilisateurs. En juillet 2022, 300 utilisateurs formulaient ainsi leurs retours sur le projet. « Les impressions ont tout de suite été très bonnes », rappelle Ouided Alouane, cheffe de projet pour Pulsy. « Les utilisateurs ont identifié un fort potentiel, qui correspondait à leurs attentes. » Progressivement, le service d’e-parcours est déployé à de nouveaux territoires et à de nouvelles structures : médecins de ville, établissements sanitaires, structures à domicile,...
Et la co-construction ne s’est pas arrêtée à la phase de lancement. « Afin de faire évoluer le parcours pour qu’il soit au plus près des besoins, nous avons mis en place un comité de pilotage », souligne Vincent Leleu, responsable du pôle projets chez Pulsy. Composé de représentants des DAC (Dispositifs d’Appui à la Coordination), des CPTS (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé), des centres hospitaliers mais aussi de l’ARS (Agence Régionale de Santé) Grand Est, ce groupe a notamment pour vocation de définir des orientations pour faire évoluer l’outil.
En appui, c’est toute l’organisation de Pulsy qui a été pensée pour faire remonter les besoins. « Nous sommes allés très loin dans la concrétisation de cette stratégie car nous souhaitons fermement adopter une approche par cas d’usage et non pas par fonctionnalités », insiste Ouided Alouane. « Nous comptons bien rester ouverts à toutes les adaptations, tout en cadrant l’usage pour un service rendu optimal. » Dans les faits, cela se traduit par des équipes qui présentent l’outil sur le terrain, recueillent les opportunités, qualifient les besoins puis forment les utilisateurs.
« Ce maillage territorial est très important. C’est une véritable chaîne. » « Grâce à cette organisation, nous avons relié deux entités : la conception et le déploiement », ajoute Vincent Leleu. « Nous avons fait en sorte que l’aspect conception et l’aspect formation à de nouvelles fonctionnalités se coordonnent au mieux. »
UN OUTIL EN CONSTANTE ÉVOLUTION
En termes de fonctionnalités, Parceo propose de nombreuses fonctionnalités : annuaire, agenda partagé, messagerie instantanée sécurisée, cahier de liaison, alertes... Au chapitre des nouveautés, un besoin fort exprimé par les utilisateurs a été de disposer d’une application et d’un site accessibles en mobilité. « La mobilité est un enjeu important », indique Vincent Leleu. « Il y a de nombreuses zones blanches dans le Grand Est. De plus, nous avons fait en sorte de ne pas favoriser un support par rapport à l’autre (site et application), en garantissant notamment que les deux soient synchronisés. »
Si Parceo facilite la coordination des acteurs de santé au quotidien avec ces fonctionnalités essentielles, il permet également de se coordonner dans le cadre de parcours de santé structurés, qu’il s’agisse de parcours thématiques (diabète, responsabilité populationnelle, coaching parental) ou de parcours pour les DAC destinés à suivre les situations complexes.
Les utilisateurs ont également tenu à ce que la solution soit paramétrable.
« Nous avons cherché à toujours garder la main et à ne pas nous rendre dépendants de l’éditeur. Nous sommes donc tout à fait capables de paramétrer n’importe quel type de parcours en structurant de nouveaux formulaires et en donnant des droits d’accès. Nous sommes ainsi autonomes et réactifs. »
Les retours terrain sont plus que positifs. Acteurs impliqués, embarqués, « ce sont nos premiers ambassadeurs », se félicite le responsable du pôle projets. Et la possibilité de s’auto-enrôler favorise encore la diffusion de la solution. Des résultats qui permettent des objectifs ambitieux. « Nous voulons renforcer le lien ville-hôpital », explique Ouided Alouane. Une expérimentation est en cours au CHU de Reims et au CH de Troyes pour intégrer les flux d’identification des patients et les flux de mouvements afin que les informations redescendent vers les acteurs de la ville. Autre cheval de bataille, la télé-expertise. Pour cela, la possibilité de transfert d’images, de recherche de professionnels et d’élaboration de compte rendus est en cours. Et le terrain de jeu de Parceo est encore loin d’avoir trouvé ses limites.
Marion BOIS
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