Cette chaire d’innovation s’articule autour de cinq entités thématiques dites “blok” : Human factors (l’anthropologie du bloc), IoT (l’internet des objets), Data Stream (la gestion des flux de données), Green (l’approche écologique) et Data Collection (la sécurisation des données). Chaque entité ayant plusieurs groupes de travail engagés dans une problématique précise.
Ainsi, le Blok Human factors qui interroge l’anthropologie du bloc, questionne par exemple la communication entre le médecin et le malade : “Comment améliorer la communication médecin/ malade pour pouvoir permettre aux cliniciens d’apporter, non pas de l’information médicale, mais de la connaissance ?” explique Eric Vibert. Et d’ajouter : “Les médecins ont dû mal à expliquer très précisément ce qu’ils vont faire, et faire comprendre le principe d’incertitude. En fait, les médecins ont des situations deplus en plus complexes à gérer en termes de décision. Avant, pour un malade qui avait un cancer du foie, il n’y avait pas d’autres solutions que la chirurgie. Maintenant, il existe beaucoup plus de solutions : la chirurgie, la destruction locale, la radiothérapie, etc. La décision est donc plus difficile à prendre qu’avant et expliquer au patient pourquoi le médecin choisit telle opération plutôt qu’une autre est très important.”
L’une des expérimentations appliquées s’appuie sur la comparaison entre deux méthodes d’explication : les dessins à la main et l’utilisation d’une application dédiée de simulation de chirurgie hépatique.
Le groupe s’interroge également sur cette question : qu’est- ce qu’un bloc opératoire qui fonctionne bien ? En utilisant l’intégrateur de données, véritable “boîte noire” du bloc opératoire, comment être capable de mesurer la performance du bloc ?
Un projet débutera à ce sujet en septembre 2023. L’expérimentation consistera à pouvoir utiliser un système caresyntax avec l’objectif d’intégrer l’ensemble des données du bloc sur une même ligne de temps, pour tous les acteurs du bloc.