Interview de M . Michael De Block, DSI du GHT du Vaucluse
Interview de M . Michael De Block, DSI du GHT du Vaucluse Hôpital d'Avignon sur la "cleanroom", une salle de secours mobile pour redémarrer un hôpital après une cyberattaque.
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Organiser les données pour affiner les choix de politiques de santé, c’est le cœur d’activité de Medtrucks. En cartographiant les territoires, l’entreprise vise à lutter contre les déserts médicaux. Le programme e-Meuse Santé et Pulsy, le groupement régional d'appui au développement de la e-santé (GRADeS) du Grand Est.
Une modélisation des besoins à l’échelle d’un territoire
« Les GRADeS peuvent passer beaucoup de temps à recueillir de la donnée, qui parfois est erronée. » Voici le constat qu’a fait Anass El Hilal, fondateur de Medtrucks. C’est dans ce but qu’il s’est lancé dans un projet de « maillage fin du territoire afin d’aider les décideurs à déployer les politiques publiques là où c’est le plus opportun. Car trop de fois, la télémédecine, une fois déployée, n’est pas utilisée. »
Localisation inappropriée, dysfonctionnements, défauts d’équipements ou de formation… Nombreuses sont les raisons qui peuvent faire échouer un tel projet.
Pour pallier cet écueil, cet ingénieur biomécanique a mis au point un outil pour collecter la donnée, la structurer et en faire un indicateur d’évaluation. Les données de cette plateforme SaaS hébergée dans le cloud identifient les territoires en tension, la présence de structures relais, la maturité numérique du lieu (formation des professionnels de santé, degré de digitalisation de leurs activités…) ainsi que les accompagnements et investissements à prévoir. Le tout avec une grande précision.
« Nous sommes en mesure d’indiquer si des câbles doivent être tirés, si une sensibilisation est nécessaire ou si une charte doit être élaborée », précise Anass El Hilal.
Dans un premier temps, la solution est incluse en 2019 dans le programme e-Meuse Santé qui vise à améliorer l’accès aux soins par la santé numérique. Pour déployer de la manière la plus pertinente ses solutions d’innovation, ce programme nécessite de déterminer quelle sera la valeur ajoutée d’une expérimentation et quelles sont les conditions de leur bonne mise en œuvre, dans un territoire donné.
« Nous avions besoin d’une grille d’analyse pour valider nos projets et tester les solutions envisagées », rappelle Jean-Charles Dron, directeur opérationnel du programme. Car c’est l’une des fonctionnalités de l’outil. Il permet de modéliser un projet en choisissant un territoire, des structures et des professionnels de santé pour évaluer le nombre d’actes apportés et la population couverte.
« Et ce modèle peut être dupliqué sur d’autres bassins de population », détaille Anass El Hilal. « Nous avons ainsi pu identifier les territoires présentant un fort écart entre les besoins de la population et l’offre de santé, pour apporter la solution innovante la plus adaptée », ajoute Jean-Charles Dron.
Puis l’outil est passé à l’échelle régionale en 2021. Le GRADeS Pulsy a alors publié sa feuille de route de la télémédecine qui vise à déployer 200 sites sur 3 ans.
Dans cette région, 17% de la population est en dessous du seuil d’Accès Potentiel Localisé (APL) minimum fixé à 4 consultations par an et par patient. Pour ce faire, Medtrucks a mis au point la solution Medmapping. Elle rassemble les données de l’ANS (Agence du Numérique en Santé), de l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques), de l’Assurance Maladie et de partenaires.
« Nous savons bien que la télémédecine ne crée pas de consultations, souligne Jonathan Lotz, directeur de Pulsy. Mais elle permet de lisser les tensions et nous souhaitions le faire au mieux. L’outil nous a permis certaines révélations, sur des territoires qui bénéficiaient de consultations à distance alors qu’il n’y avait pas un réel besoin. »
Avec des arbitrages plus pertinents, le GRADeS a changé de stratégie sur ses critères d’implémentation. Résultat : la population sous le seuil d’APL minimum est passée de 17% à 11%.
Les premiers chiffres sont donc encourageants et des évolutions sont en cours. À terme, une dimension prospective va être intégrée.
En effet, le deuxième volet de la feuille de route de Pulsy concerne les médecines de spécialités. À ce niveau, Jonathan Lotz rappelle que « le manque de professionnels va encore s’aggraver dans les années à venir. Si nous voulons l’anticiper, il va falloir se projeter. »
Grâce aux données de démographie médicale sur les prochaines années, l’outil permet de prédire comment le territoire évoluera dans 5 ou 10 ans. Une donnée précieuse pour les décideurs.
Marion BOIS
Interview de M . Michael De Block, DSI du GHT du Vaucluse Hôpital d'Avignon sur la "cleanroom", une salle de secours mobile pour redémarrer un hôpital après une cyberattaque.
Cela faisait plus de 20 ans que le dossier de la désinfection des Dispositifs Médicaux réutilisables (DMR) n’avait pas été passé au peigne fin. Le précédent guide émanait du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHPF) et le du Comité Technique National des Infections Nosocomiales (CTIN), soutenus par le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité.
Le domaine de la transfusion sanguine va connaître deux nouveautés. La société GPI France propose deux outils pour faciliter la surveillance des patients et sécuriser la traçabilité et la délivrance des produits sanguins. Des solutions novatrices afin de simplifier cette gestion très délicate et encadrée.
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